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Rien de très neuf sous le soleil..

Chers amapiens,

Voici quelques nouvelles de la ferme. Rien de très neuf sous le soleil, nous ne voulons pas nous montrer trop pessimistes et ne voulons pas non plus coller au cliché de l’agriculteur plaintif mais force est de constater que l’année agricole mal commencée ne connait pas de rattrapage évident.

Nous parons au plus pressé, tentons de faire ce qu’il y a à faire mais notre travail ne nous apporte guère de satisfaction cette année…

A cette époque de l’année, d’habitude, le jardin est rempli de cultures, nous peinons à trouver les quelques planches nécessaires à la mise en place des dernière cultures de la saison à savoir, les derniers haricots, les navets et les radis d’hiver…cette année les espaces vides ne manquent pas…

Concernant l’été :

C’est mitigé, les tomates commencent à bien produire sous serre mais nous ne sommes pas à l’ abri de fluctuations car les plants montent très haut et beaucoup de fleurs ont coulé du fait des fortes chaleurs.

Les aubergines restent prometteuses mais comme je vous en avais déjà parlé, les acariens menacent et si nous parvenons à  les maintenir à des niveaux acceptables  il n’en faut pas beaucoup pour qu’ils s’installent et mettent en péril  la production.

Globalement, les fortes chaleurs sont assez  préjudiciables aux cultures sous serre. D’habitude quand la production sous serre décline, le plein champ vient prendre le relais. Là ça va être juste car en raison du mauvais printemps, nous avons mis moins de cultures dehors et du coup le relais sera moins efficace.

Notre stratégie à  l’époque avait consisté à remplir les serres avec les plants initialement destinés à l’extérieur. Cette stratégie n’a que partiellement fonctionné car les variétés prévues pour l’extérieur ne sont pas les mêmes  que pour les serres; on a tenté, car il fallait faire un choix, mais les courgettes de variétés anciennes mises sous abri ne donnent vraiment rien. Dehors ça va mais nous savons que la production ne pourra pas se maintenir jusqu’à  la fin de l’été.

Nous avons aussi mis beaucoup de haricots sous serre, ça a failli bien fonctionner mais finalement non, les plantes sont immenses mais les fortes chaleurs contrarient la fécondation des fleurs et les gousses sont vides, ça ne vaut pas la peine de récolter. Sous serre, nous avons de très belles plantes qui produisent très peu… nous allons semer d’autres haricots dehors et devons en récolter demain mais vraiment ce n’est pas génial.

Pour l’arrière saison et l’hiver :

Nous désherbons des carottes tous les jours, elles ont relativement bien levé, nous attendons de finir le désherbage pour les couvrir d’un voile anti-insecte et si tout se passe bien les carottes seront au rendez vous cet automne.

Les poireaux : nous les cultivons chez notre collègue et ami à Revel, la plantation a relativement bien repris, nous l’avons binée mécaniquement 2 fois et Patrice a traité hier contre la teigne, avec de l’eau et du soleil ça devrait pousser.

Les choux : nous en avions semé plus de 1000 ( 200 de chaque variété…) la reprise a été très très difficile, il a fait très chaud juste après la plantation et malgré des arrosages fréquents beaucoup ont grillé avant de reprendre. Nous allons compenser avec du chou chinois qui se sème plus tard mais avons renoncé  à acheter du plant car nous jugeons plus prudent de ne pas multiplier les dépenses en vain…

Nos betteraves végètent, des  salades arrivent bientôt mais petites..

Nous devons récolter nos mini échalotes et penser à récolter les oignons .

Nous avions mis en culture une centaine de melons mais les dernières pluies orageuses ont fait éclater ceux qui allaient donner sous peu et le rendement est très médiocre.

Les courges : nous avons 3 plantations en place l’une d’elles est vraiment vilaine, les autres ça va à peu près, à suivre donc…

Les poules :

Ca empire. La ponte diminuait sans signe de reprise, devant cette nouvelle dégradation, je suis repassée chez le vétérinaire pour acheter un vermifuge chimique ne voyant plus quoi tenter d’autre. C’est la raison pour laquelle il n’y a pas eu d’œufs la semaine dernière, pas plus qu’il n’ y en aura mercredi. Le traitement impose de jeter les œufs  8 jours (Cédric le mari de Claire nous avait parlé d’un vermifuge qui ne nécessitait pas de jeter les œufs mais à Revel  ils ne connaissaient pas et je ne voulais pas attendre plus pour tenter une énième fois quelque chose pour les poules), en bio il est préconisé de multiplier le délais d’attente par 2, pour consommer les œufs, donc les prochains œufs comestibles ne seront ramassés qu’ à partir de mercredi 21 Aout…

D’ici 10 jours (quand les traces du vermifuges seront dissipées), je dois porter quelques poules chez le vétérinaire pour les euthanasier et les envoyer au labo de la DSV à Toulouse; avant de reprendre d’autres poules il faut que nous ayons pu écarter les risques de certaines maladies qui parasitent les terrains très longtemps ou qui se transmettent aux poussins que nous pourrions obtenir en mettant des œufs à couver. Parallèlement, nous recherchons un fournisseur de complément alimentaire pour les poules ( des protéines et des acides aminés ) afin d’avoir une ration plus performante. Tout cela en vue d’éliminer le plus possible les déboires futurs; ces démarches sont longues car les fournisseurs existant ne livrent qu’ à partir d’une tonne de commande et vu la durée de conservation des ces aliments, c’est un volume que nous ne pouvons atteindre, nous essayons donc de nous grouper avec des collègues mais ne sommes donc pas maitres des délais …

Concrètement nous ne savons pas exactement quoi faire avec ce contrat « œufs » : je ne pense pas que l’état de nos poules soit vraiment améliorable à court terme et je pense qu’il va falloir les sacrifier. Nous les avons goutées, elles sont toutes petites (1 kg) mais très bonnes a manger que ce soit en sauce ou rôties (elles restent fermes mais pas dures et le gout est très bon)

Nous ne savons pas quoi vous proposer : annuler le contrat œufs : dans un sens ça nous soulagerait mais ça compliquerait beaucoup la gestion car il faudrait rendre de l’argent à chacun d’entre vous, ça fait beaucoup de calcul et de chèques .

Transformer le contrat œufs en contrat œufs/poulet : on fait abattre les poules et on vous livre 2 poulets par contrat et ça permet de le maintenir en attendant que nous retrouvions d’autres poules. Ça serait en cohérence avec l’engagement Amap après ce n’est pas simple à gérer car il nous faut passer par l’abattoir et trouver un système réfrigéré pour le transport. Et puis, entre celles qui sont déjà mortes et avec  celles que nous avons déjà mangées et celles que nous espérons garder pour la reproduction ça  ne ferait peut être pas tout à fait deux poules par contrat.

Dans tous les cas cela ne pourrait se faire que vers début septembre car il nous faut le temps de faire les analyses et de recevoir les résultats (pour savoir si nous pouvons garder ou non des reproducteurs)

Pour cet automne, il nous sera impossible de retrouver si vite des poules non hybrides et serons obligés de nous fournir où nous pourrons en poulettes bio prêtes à pondre. Ces dernières seraient nées en Avril/mai et entreraient en ponte à l’automne ce qui nous permettrait d’avoir des œufs pendant l’hiver théoriquement.

Par le biais de Jean Nicolas j’ ai eu la chance de rencontrer un voisin, retraité, passionné de volailles de races et grâce à lui, nous allons sans doute parvenir à  constituer un petit cheptel de poules anciennes car il est équipé de couveuses et d’éleveuses qu’il propose de prêter et du coup nous pourrons trouver à acheter : ou des œufs fécondés, ou des poussins de 1 jour des races qui nous intéressent et de les avoir tous petits à la ferme ce qui leur donnera une bien meilleure rusticité que lorsqu’elles proviennent d’élevages plus artificialisés que le notre. Mais tout cela demande du temps car il nous faut aménager un lieu adéquat et ça va nous demander des investissements. En effet, l’ennemi numéro 1 du poussin c’est le rat et ceux là sont abondants à la ferme, il nous faut donc couler une dalle sous un hangar pour pouvoir installer une poussinière…donc pour le moment, nous ne voyons pas d’autres solutions que de nous tourner vers les poules disponibles sur le marché.

Le projet pain :

Comme nous l’avions évoqué avec certains d’entre vous, on a eu un gros souci sur notre blé cette année : la carie, une maladie redoutable qui touche surtout les blés anciens non traités et qui a failli nous faire perdre la totalité de la récolte. Finalement, nous avons moissonné car une des deux variétés cultivée n’était pas touchée; nous pourrons donc faire notre pain avec notre farine la Bladette de Puylaurens, mais aussi avec notre Touzelle (l’autre variété car il est possible de trier le blé abimé et de rincer le grain sain qui aurait été en contact avec les spores de champignon (non toxique) présents sur le grain malade. Les rendements ont cependant été très faibles et il nous faudra peut être acheter un peu de grain pour compléter.

Les travaux du four à pain avancent lentement mais sûrement. Nous espérons réaliser les premières fournées vers le mois d’octobre.

Le non travail du sol :

Cette saison de maraichage nous donne tant de fil à retordre que nous perdons un peu la foi…non sur la pertinence de ces techniques qui ont fait leur preuve en grandes cultures et qui fonctionnent çà et là chez quelques collègues ou jardiniers…mais nous doutons de notre capacité a pouvoir supporter tant d’incertitudes quant à la durée de la transition ; période avant laquelle les tâtonnements et l’adaptation de ces techniques risquent de poser des problèmes avant que les effets n’apparaissent au plan économique. Sans entrer dans les détails : notre terre, sa structure, la vie qu’elle contient s’améliore nous en sommes persuadés, mais pour le moment les résultats techniques sont décevants : les dégâts collatéraux (envahissement par les vivaces liserons, chardons), difficultés d’implantation des cultures faute d’outils adaptés l’emportent pour le moment sur les bénéfices d’un sol couvert et non travaillé…nous savons que cette étape est transitoire et qu’il faut observer, comprendre et adapter mais cette année avec le mauvais début de saison ça fait trop et on arrive pas à encaisser. On a peut être été trop ambitieux : une année normale on s’en serait sans doute sortis mais cette année ça fait trop…alors on n’ abandonne pas mais on fait une pause et on a ressorti nos outils classiques depuis le semis des carottes histoire de pas se rajouter trop de difficultés.

Avant-hier j’étais  au centre de gestion où nous avons été un peu rassurés sur l’état économique de la ferme…nous n’avons perdu « que » 5000 euros jusqu’à maintenant …on pensait que c’était pire et sommes un peu soulagés. Cela étant,  travailler chaque jour de l’année pour ne pas remplir vraiment les paniers comme nous aimons le faire tout en perdant de l’argent quotidiennement, c’est démoralisant…on aimerait comme des marmottes entrer en hibernation et se réveiller au printemps prochain avec une nouvelle énergie et de nouveaux espoirs.

Avant de finir, car je ne veux pas plus longtemps abuser de votre attention : nous sommes très conscients que cette année est charnière pour nous, si nous ne nous en sortons pas mieux rapidement nous ne pourrons plus nous réaliser dans notre travail et accepter les contraintes qui lui sont inhérentes;  nous envisageons donc un changement vraiment important pour l’année prochaine, je vous en touche deux mots maintenant mais nous aurons l’occasion d’en reparler lors de l’AG ou avant si ça vous dit.

En gros nous pensons vraiment réduire beaucoup le maraichage car : c’ est trop dur, ce doit être la plus ingrate des activités agricoles bien qu’elle soit notre préférée…en outre, nos conditions : manque d’eau, terre lourde, ne nous permettent pas de développer en envisageant une mécanisation plus poussée qui nous ferait  gagner en productivité. Dans ces conditions, proposer des paniers à 28 euros diversifiés comme il se devrait ça nous est trop difficile. Nous envisageons de vous proposer un panier plus simple, composé d’en moyenne 4/5 légumes de saison et moins couteux, exemple :  au printemps on ne ferait que oignons, salades, pdt précoce, fève; en été : tomate, haricot, salade + concombre, courgette mais on ne  ferait pas forcément 3 plantations de chaque comme on fait actuellement pour en avoir de la fin du printemps à l’automne ; en hiver ce serait plus réduit aussi carottes, poireaux, verdure …le choix des légumes n’est pas arrêté, nous cultiverions ce que nous savons faire le mieux et le panier de légumes aurait pour vocation de vous fournir une base de légumes conséquente mais que vous compléteriez selon vos gouts à côté .

Cela nous permettrait de diminuer la surface cultivée et de mieux planifier nos cultures : en fait nous privilégierions les cultures en sec (ail, oignon, échalote) les cultures dont le désherbage est mécanisable (ail, oignon, échalote + poireaux, haricot, fèves, pdt nouvelles) et celles qui sont incontournables ( carotte, tomates, courges…)

A coté des légumes nous vous proposerions d’autres possibilités de contrat : œufs (après cette année difficile au moins nous aurons appris des choses et comme cet élevage marche en général bien pour les autres il n’ y a pas de raison que nous n’y parvenions pas…), poulet, pain.

Voila pour les dernières nouvelles …je pense qu’il faudra refaire un point vers Septembre, relatif au panier légumes, on ne veut emprisonner personne dans ce contrat …réellement l’ Amap est un véritable rempart contre l’adversité cette année et la comptable s’en est bien aperçue en voyant ces gros dépôts réguliers  sur le compte de la ferme; vous nous permettez réellement de limiter les dégâts et c’est énorme. On peut espérer que l’année s’arrange et que l’automne ne soit pas vraiment mauvais mais c’est vrai que nous avons un peu perdu confiance et là avec l’été, la chaleur nous arrivons moins que les autres années à multiplier les efforts. La nounou des enfants est en vacances, les travaux du four à pain demandent du temps, il nous arrive de faire des journées  moins longues que les étés précédents …Patrice a arrêté de fumer : c’est très positif pour nos finances mais les insomnies qui accompagnent ce grand changement lui rendent le travail plus pénible qu’à l’accoutumée…

Sachez seulement que nous sommes plus que jamais conscients et reconnaissants de la confiance que vous nous accordez et que nous allons faire notre possible pour honorer les contrats au mieux …si malgré tout ça nos efforts ne portaient pas leurs fruit nous saurons nous souvenir et compenser dès que les conditions seront meilleures…

Merci pour tout.

Vos producteurs, Marion et Patrice

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Point d’information sur les cultures au 25 juin 2013

Chers Amapiens,

Voici un petit point d’information sur l’évolution des cultures …

Comme vous le voyiez bien, l’été peine vraiment à s’installer, les courtes périodes de beau temps nous redonnent du cœur à l’ouvrage et les cultures en profitent pour pousser. Hélas, la fraîcheur qui s’ensuit freine bien souvent cet élan et le démarrage de la végétation n’est du coup pas très franc. Sous serre, la situation est relativement normale, les cultures en place s’y portent globalement mieux bien qu’elles soient aussi très en retard :

Les tomates sont en pleine forme  mais il va encore leur falloir du temps pour mûrir : le premier bouquet est formé mais les fruits n’ont pas encore viré : il faudra attendre encore bien 3 semaines avant de voir les premières tomates dans les paniers…

 Les aubergines se portent plutôt bien, nous récoltons les premières. Cependant, rien n’ est acquis : il y a quelques foyers d’acarien (redoutables) mais aussi de mildiou (tout aussi redoutable… or, pour lutter contre les premiers, il faut maintenir une ambiance humide (= arroser en aspersion) or, ça revient à courir le risque de laisser le mildiou se développer car il aime l’humidité…on pulvérise des extraits de plantes dynamisés, d’algues et d’oligo-éléments dans l’idée de fortifier les plantes et nous verrons comment les choses évolueront, il n’existe pas de traitement miracle.

 Les courgettes : quand il fait beau, elles donnent bien car les abeilles sont la pour polliniser. Quand il fait frais et couvert, elles ne visitent pas les fleurs ou pas assez et la fécondation s’en trouve contrariée.. La récolte diminue et les fruits sont malformés.

 Les haricots : les limaces avaient bien endommagé le semis, nous avons comblé les trous. Ça pousse mais ce n’est pas très dense, la production n’est pas pour tout de suite.

Les poivrons : ils végètent. Nous allons récolter les premiers cette semaine pour stimuler les plants mais ce ne sera pas la grosse production si la chaleur et le soleil ne s’installent pas rapidement.

Vous trouverez des pommes de terre nouvelles dans les paniers les quelques prochaines semaines : elles ont poussé – comme le reste – mais c’est plus délicat pour la pdt – sans aucun travail du sol, le tubercule est venu se loger dans la roquette que nous avons arrachée en fin d’hiver.  Vous verrez, elles sont bien jolies  malheureusement il n’ y en a pas vraiment beaucoup.

 Le basilic est en forme.

 Nous avons multiplié les semis de concombre mais  il va encore falloir patienter avant de les voir dans les paniers car les pucerons ont endommagé les premières plantations et ça ne s’arrange pas beaucoup. Les deux traitements au pyrèthre n’ayant pas été efficaces on laisse évoluer en continuant les pulvérisations de plantes dynamisées.

 En plein champ :

 Nous avons planté beaucoup de courges, de melons, des tomates, des concombres et des courgettes. Ça pousse un peu mais vraiment c’est pas très encourageant. Sans  soleil et si l’atmosphère reste humide et fraiche, nous doutons que ces cultures puissent produire de façon satisfaisante…d’autant qu’on les a déjà mis très tard en place. En courges, conscients du décalage dans la saison nous n’avons semé que des variétés précoces : patidou, potimarron orange et vert surtout… on n’a pas mis de muscade  car elle mûrit trop tard. On a quand même semé de la butternut car elle conserve bien mais elle est tardive alors on n’en a pas mis beaucoup.

 Nous nous apprêtons à planter les poireaux (d’ici 15 jours), la pépinière est très jolie, le poireau n’a pas été gêné par le mauvais temps, au contraire.

 Nous avons aussi repiqué récemment des betteraves, du fenouil, des choux de Bruxelles, tous les choux (rouge, blanc, brocolis, fleur, frisé, chinois, rave) sont semés…enfin, nous préparons l’ arrière saison comme nous pouvons.

 L’ail : il n’est pas bien gros et la rouille s’étend. Il y en aura amplement dans les paniers mais il ne sera pas forcement très joli.

 L’oignon de conservation : il est pas très en forme non plus, mais il y en aura sans doute quand même.

 L’oignon frais végète. Il devrait y en avoir depuis un moment dans les paniers mais il ne grossit pas.

 Les salades : vous en aurez beaucoup cette semaine et peut être encore la semaine suivante mais après il y aura encore un vide…

 La deuxième vague de fèves arrive ( moins conséquente que la première…)

 Les haricots semés en plein champs sont sortis mais poussent doucement.

 Nous avons réussi entre deux averses à retravailler le sol pour semer les carottes, compte tenu de la situation nous ne voulions pas prendre le risque d’un semis direct en sol non travaillé car si nous  nous faisons à l’idée que l’été est mal engagé, nous comptons bien sur l’automne et l’hiver pour limiter les dégâts.

 J’oublie des cultures mais en gros nous ne constatons pas une très franche amélioration et les cultures d’été avides de soleil et de chaleur risquent de ne pas donner en abondance.  Concernant les paniers,  je ne veux pas trop me risquer à des prévisions hasardeuses mais, s’ils ne seront vraisemblablement pas totalement vides, ils risquent de ne pas grossir rapidement beaucoup…et nous en sommes bien désolés.  En tout cas, souvenez vous que nous ne voulons « enfermer » personne dans ce contrat et nous comprendrons très bien que certains ne puissent pas continuer éternellement dans ces conditions.  En tout cas, et au delà de l’aspect humain de notre aventure sachez que le soutien que vous nous apportez en restant dans l’Amap est de taille et que même si la saison est très mauvaise économiquement, vous amortissez  beaucoup cet état de fait. La production est mal proportionnée et nous n’aurions certainement pas tout écoulé au marché…non seulement les recettes auraient été bien moindres (le panier étant très nettement surévalué à cette saison) mais en plus nous aurions perdu des légumes (fèves surtout) ce qui aurait eu pour effet de nous déprimer plus encore.

 Globalement,nous réfléchissons beaucoup aux nécessaires évolutions pour nous remettre économiquement et moralement de cette année.

 Nous avons décidé d’arrêter les moutons. C’est à regret car nous aimons bien nos bêtes mais vraiment, ça coute trop cher en temps et en argent et nous ne pouvons plus nous le permettre.  A ce sujet, nous avons des agneaux à vendre, on peux faire des quarts (ça donne des colis de 4/5 kg) mais tout le monde ne peut pas avoir de gigot (mais l’ épaule c’est très bon aussi…)

 Nous ne renonçons pas pour autant à la polyculture/élevage clé de voute de la durabilité écologique des systèmes agricoles. Nous allons tenter la reconversion en élevage de poulet de chair et développer les pondeuses, deux activités a priori de « meilleur rapport ».

 L’atelier boulange sera en place à l’automne et nous vous proposerons toute sorte de pain : demi-complet, en boule ou moulé, aux graines etc…
D’ailleurs pour « l’inauguration »  si ça vous dit on pourrait faire une fournée « pédagogique » les enfants pourraient pétrir le pain, le façonner etc.. Il faut 5 heures entre le début de la fournée et la sortie du four. On pourra en reparler d’ici là.

 Les poules :

 Elles nous causent bien des soucis. La ponte oscille entre 23 et 35 œufs par jour. C’est très en dessous des prévisions. J’ai tout passé en revu, l’habitat, la ration, les maladies possibles…je suis un peu perdue, j’ai fait venir des collègues, je cherche sur internet ce qui pourrait expliquer cette faible ponte…je ne sais pas.. il faudrait faire des analyses, sacrifier une poule et l’autopsier pour voir ce qui cloche mais j’ai peur d’engager encore de nouveau frais alors qu’on n’entrevoit pas encore l’amortissement du cheptel, des clôtures et des cabanes.

 Pour info, les poulettes mangent une ration constituée de :

  • 50% de blé ( du voisin en bio car nous gardons le notre pour le pain et attendons la moisson)
  • 10% de méteil de chez nous (avoine noire, orge, triticale)
  • 20% de féverole du voisin ( pour les protéines)
  • 10% de tournesol maison
  • 5% de levure de bière
  • 5% de coquilles marines
  • =90 % de la ration est produite dans un rayon de 1 km autour de la ferme, les coquillages viennent du littoral atlantique…la levure par contre elle vient d’Allemagne (j’avais contacté un brasseur local mais il m’a fait faut bond…)

 Pour améliorer leur état général je leur fais des cures de vinaigre de cidre (2% dans l’eau de boisson) et d’infusion d’ail, de thym et d’ortie…tout cela étant sensé traiter les éventuels parasites internes et renforcer leur système immunitaire. Dans 3 jours la cure sera finie et si dans la semaine qui suit il n’ y a toujours pas d’amélioration on fera venir le vétérinaire.  Voilà en attendant la production devrait plafonner à 180 œufs par semaine ce qui est à peine suffisant pour honorer le contrat.

 Je m’arrête là car la récolte commencera très tôt demain matin : nous avons peut être trouvé un camion mais je dois aller le voir en coup de vent demain matin à Gaillac car c’est peut être une bonne occasion. Notre camion n’a plus le contrôle technique depuis hier alors nous n’ avons plus la possibilité d’attendre.

 Merci encore infiniment pour votre soutien.

 Marion et Patrice

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Des légumes dès le 5 juin !

Bonsoir à toutes et à tous,

Ceci est un petit message pour faire suite à notre rencontre à la ferme dimanche dernier. Avant toute chose nous tenons à vous remercier vraiment du fond du cœur pour l’attention que vous nous accordez et pour tous les témoignages de soutien et de solidarité qui continuent de nous faire chaud au cœur.

Je ne vous écris que ce soir mais en fait nous n’ avons pas eu tant de mal que ça a prendre une décision quant à savoir la suite que nous souhaitions donner à la proposition généreuse de commencer les livraisons maintenant en dépit des petits paniers.

Notre constat est le suivant : la saison est réellement mal engagée nous savons que, quoi qu’il puisse se passer, l’été sera mauvais sur le plan de la production et en conséquence l’année le sera vraisemblablement aussi sur le plan économique.  Sur la base de cette constatation que reste t’il : même si la production ne sera pas ce qu’elle a pu être les autres étés, il y aura quand même des légumes mais pas assez pour cumuler AMAP et marché, il nous fallait choisir.  Comme il semble qu’un grand nombre d’entre vous soit prêts à aller encore plus loin que d’habitude dans la dimension solidaire de la relation qui nous lie, nous faisons le choix d’accueillir ce geste avec reconnaissance, gratitude et en conscience :

Ce qui nous a décidé c’est que d’une part nous avons senti que de votre coté il ne s’agissait pas d’une aumône mais d’un geste solidaire et beaucoup d’entre vous l’ont exprimé avec tant d’ardeur et de sincérité … que cela nous lie du coup encore d’avantage et que s’il n’est pas garanti que cette année nous trouverons l’occasion de remercier par de très beaux paniers, nous comprenons que le temps n’est pas compté et que le moment venu, nous pourrons exprimer  notre reconnaissance  car notre travail finira par porter ses fruits…enfin, ces légumes… !

Nous préférions dans un premier temps refuser pour ne pas nous mettre « trop de pression » et nous sentir redevables et aussi, car nous trouvons anormal que le « sort » des petits paysans que nous sommes repose sur vos seules consciences et portefeuilles…  Sans que les deux premières craintes évoquées  soient complètement dissipées ce que nous nous disons c’est que cette année difficile sur le plan de la production sera l’occasion d’approfondir nos échanges avec vous en vous entretenant de ce que nous pouvons faire et ne pas faire pour rattraper la saison, les « stratégies » que nous élaborons . Nous pensons avoir compris que personne ne nous demandait d’aller au delà du bon sens  en réalisant l’impossible. Il est très important pour nous que vous soyez surs du fait que nous faisons vraiment ce que nous pouvons avec les moyens dont nous disposons.

Pour ce qui est de se sentir redevable, effectivement ce sera le cas et si les choses prennent le chemin qu’elles prennent nous aurons une dette envers vous. Nous faisons le choix d’essayer de ne pas vivre cette dette comme un fardeau mais comme une occasion d’approfondir un lien. Nous acceptons d’être liés à vous. Or, tout lien comporte une part de contrainte mais nous l’acceptons car c’est aussi le signe d’un lien qui s’enrichit et qu’un lien c’est vivant et c’est ainsi que nous nourrissons l’expérience sociale qu’est l’AMAP ;  une vraie alternative à l’ échange marchand anonyme, au donnant donnant, ou une fois que l’ argent est échangé contre des légumes sur un marché le lien cesse.  Refuser ce serait aussi refuser de croire que d’autres rapports sociaux sont possibles. Or en faisant le choix d’une agriculture écologique de proximité et de l’Amap c’est bien pour le développement d’une alternative que nous souhaitons nous inscrire.  Voila, sur le plan symbolique pourquoi nous acceptons.

L’idée serait donc de vous dédier toute la production du jardin tant que la saison est maigre . Dans le courant de l’été, si ça s’arrange nous rediscuterions ensemble pour voir si nous pouvons vendre un peu au marché, si les paniers sont suffisants : l’idée serait de certainement différer l’abondance dans le temps car pour être très pragmatiques, en ne continuant que sur l’amap nous limitons la casse mais ne sommes pas pour autant sauvés des eaux, il aurait fallu pour ça être en 100% AMAP. Donc l’idée c’ est que si à un moment donné les paniers deviennent quand même bien consistants, vous nous ferez signe et nous recommencerons à vendre l’excédent au marché.. Arrêter le marché temporairement ça nous permet : de moins perdre de temps en récolte et en temps de vente pour pouvoir se concentrer sur l’arrière saison. Cela signifie aussi qu’il nous faudra stocker certains légumes (les courgettes, les tomates , les concombres etc.., que nous sommes obligés de récolter plusieurs fois par semaine. Les maraîchers 100% Amap le font.

Voilà pour l’essentiel je crois. Apres se dire aussi que rien n’est gravé dans le marbre : on peut essayer comme ça et si vraiment nous n’en dormons pas la nuit ou que vous de votre coté vous ne vous sentez pas de continuer trop longtemps avec des petits paniers si le temps ne s’arrange pas,  on avisera ensemble, l’essentiel  pour nous est d’avoir votre confiance tant sur nos capacités professionnelles à gérer cette situation, que sur l’engagement moral  que nous mettrons à le faire. Et que de votre coté vous vous sentiez vraiment libres de vous arrêter si vous sentez que ça ne vous va plus.

Juste un dernier point : pour les poules, ça ne s’arrange pas, je cherche des pistes j’ai revu la ration, la ponte est dérisoire. D’autres collègues avec d’autres races (hybrides) n’ont pas ce problème de façon si abrupte…je préfère que nous décalions le contrat poules jusqu’à ce que la ponte se réamorce car nous n’y comprenons rien. Les races anciennes locales (dont la génétique n’a jamais eu a s’adapter à des conditions artificialisées) seraient-elles plus sensibles aux aléas climatiques que les pondeuses de bâtiment ? Vous me direz qu’interrompre le contrat poule ça va peut être à l’encontre de ce que j’ai dit précédemment mais c’est que pour les légumes on s’estime légitimement éclairés dans le sens ou nous sommes formés, que nous avons l’expérience des années écoulées…Pour les poules, j’ ai demandé beaucoup de conseils, lu beaucoup mais je n’ avais pas de réelle expérience au delà d’un poulailler familial donc il y a peut-être des choses que nous avons mal fait par inexpérience et ça, on ne souhaite pas vous le faire payer. Enfin nous avons besoin de comprendre ce qui se passe pour nous positionner…

Donc,  concrètement, nous viendrions Mercredi avec ce qu’il  y aura. Nous gardons aussi notre AMAP locale car dans sa totalité, elle a elle aussi décidé de nous suivre. Donc nous diviserons la récolte en 34 enfin je ne sais pas exactement combien nous sommes (les deux amap confondues)…nous porterons aussi les œufs qu’il y aura mais on marquera sur un papier, enfin on vous portera les quelques boites et on notera qui les prendra et quand les contrats reprendrons on s’arrangera ensemble.

Comme je le suggérais dans un précédent mail au comité de pilotage vous aurez peut être intérêt a vous organiser- je pense  particulièrement aux demi paniers – afin de ne pas avoir à diviser un panier déjà très petit en venant une fois sur 2 par exemple…enfin a vous de voir…

En espérant que le camion voudra bien nous mener jsuqu’à Lauzerville, et que le chargement sera quand même trop gros pour rentrer dans notre xantia…

Nous vous remercions et vous saluons bien !

Amapiennement,

Marion et Patrice

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Le mot de Marion du 20/05/2013

Bonjour à tous,

Juste un mot pour vous dire qu’hier on s’est dit que vraiment c’ était pas possible de commencer maintenant les légumes…
On était vraiment trop mal ces derniers temps à cause de ce temps et des légumes qui ne poussent pas. Il repleut tous les jours et ça ne s’arrange pas.
On a reçu plusieurs messages de soutien et d’encouragement et ça nous touche vraiment. Mais si on livre des paniers vides, ça va vraiment nous ruiner le moral, alors ce qu’on voulait proposer c’ est de maintenir bien sûr la journée à la ferme avec un « mini panier » qui serait par exemple un demi panier qui serait complété une fois dans la saison par un autre « demi panier » (si par exemple il gèle et qu’on ne peut récolter que sous les serres, ou en toute fin des saison…vous voyiez ce que je veux dire ?) et on commencerait quand on sentirait que ça commence a produire en suffisance.
Pour les contrats je ne sais pas comment il faut s’y prendre pour que ça complique pas tout. Ce serait bien de signer des trucs le jour de la visite car symboliquement c’ est bien mais peut être que la remise des chèques au trésorier pourrait se faire dans un second temps?
Claire a du vous dire que nous prévoyons un méchoui.
J ‘espère que les amapiens seront présents même s’il pleut …
Désolés pour ce changement de programme mais vraiment on se sent beaucoup
mieux depuis qu’on a pris cette décision…
A bientôt!
Marion

Publié dans Actualités publiques | Commentaires fermés sur Le mot de Marion du 20/05/2013

Encore un petit mot avant de démarrer la saison

Bonsoir à tous,

Avec Patrice nous avons tergiversé longtemps pour savoir s’il fallait ou non retarder le contrat. Dans un sens ce serait plus confortable pour nous de vous proposer de commencer les livraisons plus tard et en même temps on réalise que cela voudrait vraiment dire que même si elle s’arrange, l’année 2013 serait vraiment irrémédiablement  rude sur le plan économique  et partir avec cette « certitude »  c’est pas très bon pour le moral… Enfin tout ça pour dire que nous  trouvons que ce serait mieux de commencer l’année comme prévu car nous avons tout mis en œuvre pour cela. Nous on propose ça malgré le fait que je viens de regarder la météo et que la pluie est annoncée encore pendant un moment.

Ça risque de vouloir dire : que les paniers seront vraiment petits pendant quelques temps , c’est dur de savoir combien de temps mais peut être 3 à 4 semaines avec pour commencer des paniers vraiment minus comme on vous en a jamais fait.

Et puis le temps va bien finir par s’arranger, il pleuvra moins et les températures remonteront..alors, les cultures vont « exploser »et, à  moins d’une année vraiment calamiteuse il y a de bonnes raisons de penser que les légumes seront quand même  au rendez vous cet été. De plus, comme je vous le disais, il est encore temps d’assurer une belle arrière saison et un bel hiver.

Donc en vous proposant de commencer comme prévu on fait un pari sur l’avenir et aussi un pari sur la confiance que vous pouvez nous accorder qui consiste à être certains que nous ferons tout notre possible pour  qu’ a un moment ou à un autre de la saison, vous soyez « compensés » …

On essaye d’être les plus lucides et pragmatiques possible et cela afin que vous puissiez vraiment vous engager –ou non- en connaissance de cause. On comprendrait complètement que  plusieurs parmi vous décident de ne pas s’engager dans ces conditions et quelque part c’est une chance que ça arrive avant le début de la saison car on se sentira mieux si on sait que tout le monde est informé et à la possibilité de choisir.

Pour nous, moralement et économiquement c’est mieux de perdre quelques paniers maintenant et de continuer avec le groupe qui sait vraiment ou  il s’engage mais qui à la « capacité » d’attendre que ça s’arrange que de voir la déception s’installer et de venir livrer la gorge nouée.

Merci de m’avoir lue et à très bientôt pour la journée à la ferme et les petits paniers de printemps mouillé !

Marion et Patrice

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Les nouvelles de ce mois de mai 2013

Chers amapiennes, chers amapiens,

La reprise de la saison approche et voici un petit message de vos producteurs….Il me semble que chaque année, à peu près à la même saison je vous concocte une lettre en vous expliquant à quel point nous sommes inquiets pour la saison à venir et, par chance, jusqu’à maintenant nous avons plutôt été pessimistes et finalement bon an mal an les paniers se sont remplis progressivement avec l’avancement de la saison.

Mais, cette année, plus que les autres années, nous sommes très inquiets, notre voisin pas plus tard que ce matin nous disait encore : « année à foin, année à rien ! » d’un air entendu…le fatalisme ne nous guette pas encore, cependant, nous avons de bonnes raisons d’être inquiets  et aussi d’élaborer plein de stratégies pour limiter les dégâts, je les développerai plus avant…

Cela n’aura certainement échappé à  aucun d’entre vous, il ne fait pas très beau ! nous qui redoutons surtout les sécheresses printanières avons été jusqu’ à un certain temps plutôt satisfaits de la situation d’ autant que nous avions prévu de commencer les paniers plus tard que d’habitude…seulement, l’humidité persiste et vraiment les mises en place de culture sont difficiles cette année. En commençant en juin nous espérions nous éviter les affres des petits paniers…c ‘est plutôt raté.

Ce sur quoi nous comptons pour débuter la saison :

Fèves :

Elles sont là, pas très hautes quelques « vides » dans les lignes causés par les limaces et les campagnols au moment de la levée mais rien d’alarmant. Un second semis à plus souffert de l’humidité et des attaques de champignons et les causes précédemment citées ont contribué a une levée moins homogène. Bon, il devrait quand même y avoir des fèves.

Les pois :

Nous en avions prévu moins que d’habitude pour ne pas perdre tout le temps en récolte à une époque ou il y a beaucoup de cultures plus importantes à mettre en place…le semis a été littéralement ravagé par les limaces et ce malgré nos passages répétés de granulés (orthophosphate de fer= anti limace bleu que vous pouvez occasionnellement trouver  dans une salade).

Les pommes de terre nouvelles :

Nous avons fait plusieurs essais sans travail du sol sous serre : c’est encourageant, elles sont jolies, mais il n’y en a pas de grandes surfaces. Dehors nous en avons mis 120 m linéaire au gré d’une éclaircie, ça lève mais les conditions d’humidité dans nos terres argileuses sont telles que la mise en place des semences restantes n’a pas encore été possible. Il devrait y avoir des pommes de terre nouvelles mais pas longtemps.

Carottes :

Un semis direct sans travail du sol a été réalisé sous serre avant Noel. La levée est satisfaisante mais c’est quand même pas fabuleux. Nous avons semé dehors il y a 1 mois beaucoup de carottes précoces pour une production d’été. Or, ce semis malgré nos soins n’ a pas bien levé. L’humidité permanente, la fraicheur n’ont pas favorisé la levée des carottes et les limaces se sont chargées des survivantes…nous ne cultivions pas de carottes à cette saison dehors les autres années mais comme la carotte est appréciée et que c’ est une culture que nous «  maîtrisons »  bien on voulait forcer la dose…c’ est raté. Pour cette culture nous prévoyions de retravailler le sol pour mettre toutes les chances de notre coté et le semis de carottes de conservation sera fait plus tôt que d’ habitude afin d’ avoir des carottes dans les paniers dès le mois de Septembre. Mais avant cela, mis a part quelques bottes au démarrage de la saison il n’y aura pas de carottes dans les paniers.

Les oignons :

Soucieux de les réussir cette année nous en avons commandé pas mal. Les bulbilles qui nous ont été livrés ainsi que tous ceux des collègues sont arrivés (de hollande bien entendu, le bulbille d’oignon français n’ existe plus…)) en très mauvais état. Nous n’avons obtenu aucun dédommagement (pour quand même 1300 euros de commande !) nous avons semé en l’état et entre temps nous avons réussi à nous procurer de nouvelles semences. Le semis ne s’est pas fait dans les meilleures conditions à cause de la pluie mais la culture est en place…à suivre donc…

Des oignons blancs sont en place un peu partout dans le jardin, il devrait y en avoir assez régulièrement dans les paniers.

L’ AIL :

C’ est avec votre aide précieuse qu’il a été planté. Il pousse.il a été mis en terre un peu tard mais bon, il se défend. Nous avons observé des attaques importantes de teigne (une chenille) il va nous falloir traiter au BT un insecticide autorisé en bio, une bactérie en fait, qu’ingère la chenille lui coupant tout appétit. Ce ne sera pas simple car : le champ est grand et nous ne sommes équipés que d’un petit atomiseur de 10 litres mais surtout, il nous faut agir vite et s’il pleut trop vite après le traitement celui-ci ne sera pas efficace…enfin, il devrait quand même y avoir de l’ aillet et de l’ ail dans les paniers…

Les Salades :

C’est notre grande déception : alors que cette culture se satisfait tres bien de nos nouvelles méthodes (toutes celles de l’année dernière avaient poussé sans travail du sol) cette année les limaces ont eu raison de plusieurs semis et ce malgré nos épandages de granulés …nous finissons des salades sous serre mais celles de dehors qui ont résisté aux limaces ne seront pas prêtes pour le début de l’amap. Or, la salade au printemps, ça étoffe bien le panier…

Nous récoltons des fraises sous serres, pas assez pour justifier une livraison hors contrat. Nous avons une belle plantation dehors mais si le mauvais temps persiste je ne sais pas ce que nous pourrons espérer récolter…

Nous avions aussi mis en place des navets mais les limaces les ont mangés.

Bon heureusement que nous n’avions pas misés sur le printemps plus que ça car nous aurions été encore plus déçus.

Comme avant qu’il fasse mauvais nous avions déjà en tête de mettre le paquet sur l’ été saison pour la quelle nos techniques sans travail du sol sont le plus éprouvées nous nous sommes donc concentrés sur la réussite de ces cultures :

Sous serre, nous avons augmenté les surfaces d’aubergines et de tomates de plants greffés (en variétés anciennes aussi) nous surveillons les aubergines de tres près car elles sont sensibles chez nous aux attaques d’ acariens et l’ année dernière malgré nos couteux achats d’insectes auxiliaires (lutte biologique) les acariens ont pris le dessus et la récolte a été maigre. Cette année nous veillons au grain et ne nous interdirons pas les traitements à base de pyrèthre (le quasi seul insecticide bio relativement efficace contre les pucerons, mais qui détruit aussi au passage les éventuels auxiliaires présents sur la zone traitée) Pour info : la différence entre les insecticides bio et les autres c’est que les nôtres ne sont pas issus de la chimie de synthèse et qu’ils sont tres peu rémanents.

Les courgettes se portent bien. Les concombres ont subi des attaques virulentes de cicadelles, nous passons plusieurs fois par semaine détruire ces larves à la main afin de les contenir. (Les cicadelles piquent les feuilles et sucent la sève provoquant des recroquevillement des feuilles qui nuisent beaucoup  à la vigueur de la plante).

Enfin, globalement la saison est très en retard. Nous nous sommes refusé à installer trop tôt les cultures dehors, les collègues qui ont bravés le temps en sont pour leur frais…nous n’ avons planté une partie des tomates dehors qu’avant-hier, nous faisons patienter nos plants dans l’espoir d‘une franche période de beau temps mais elle ne vient pas ou est très vite entrecoupée par de nouvelles pluies. A vrai dire nous ne râlons pas car vraiment ça ne sert à rien mais voilà le temps n’est pas propice et nous nous refusons à installer des cultures dehors dans des conditions trop mauvaises. Donc si le temps s’arrange les cultures estivales viendront, mais plus tard…

Un peu dépités quand même nous vous livrons nos deux jokers pour quand même assurer une belle saison : le premier, l’arme fatale dans les mauvaise passes : le haricot vert ! il pousse bien, il pousse vite, il est apprécié…c’est la culture que les maraichers qui ont « réussi » sont sensés arrêter …(elle permet de rentrer des sous mais demande beaucoup de travail) donc on va semer plein de haricots vert..si ça sèche un peu bien sur car impossible en sol trop humide…et les limaces en raffolent…

Notre deuxième bouée de sauvetage c’est : le melon . On l’avait en tête pour compenser la pomme de terre. C’est assez sobre en eau. On va suivre à la lettre l’itinéraire technique de cette culture et bon, on verra bien…il lui faudra quand même du soleil pour pousser mais là on en a semé 100 pieds plus des pastèques. On va bien les soigner et nous verrons bien.

Cette année aussi, comme nous ne sommes que 2 et que l’ enherbement est une des principales causes d’échec de la culture en maraichage, nous allons nous autoriser plus de paillage plastique que d’ordinaire. La plupart de nos collègues en font un usage intensif. Nous avons toujours préféré ne pas en utiliser beaucoup, mais cette année il y a tellement de raisons d’être en difficulté que nous allons l’utiliser pour tenter d’assurer le mieux possible.

Concernant le non travail du sol nous allons aussi réduire un peu nos ambitions et envisageons de retravailler certaines zones du jardin  pour ne pas placer la barre trop haut. Nous ne revenons pas du tout sur le bien fondé de ces techniques et toutes les serres ainsi que les 2/3 environ du champ sont cultivées selon ces méthodes. Mais on voulait effectuer les semis directs ( et pas seulement les plantations qui elles se passent très bien)on va remettre ça a plus tard pour ne pas prendre trop de risque. Pour le moment nos techniques ne nous ont pas handicapées réellement car nous avons ainsi pu mettre en place des cultures que nous n’aurions pas pu installer s’il avait fallu passer avec des outils tractés car la terre était trop mouillée. En revanche, il est fort probable que les limaces aient été plus virulentes que dans un sol travaillé. Cependant avec toute la pluie qu’il est tombé nous aurions quand même eu beaucoup de dégâts en sol travaillé sauf qu’en plus la structure du sol se serait beaucoup détériorée.

Enfin, tout ça pour vous dire que nous essayons le plus possible d’être réactifs et de nous adapter aux aléas sans chercher a être plus royalistes que le roi.

Voilà, sinon nous avons une très jolie pépinière de poireaux qui elle se régalerait d’un été pluvieux. Nous nous apprêtons à semer moult choux de Bruxelles pour l’hiver…enfin  on essaye de pas gaspiller notre énergie en s’inquiétant du temps car nous n’y pouvons rien…nous en profitons juste pour tout faire comme si le beau temps allait enfin venir. Nous nous préparons à semer des courges, beaucoup de courges …

Enfin on fait de notre mieux mais c’est vrai que nous ne sommes pas très rassurés sur la saison à venir. Heureusement la vente de plants a été un franc succès et compense quasiment le raccourcissement de la saison d’amap.

Bon concernant les paniers : ce mail est pour nous comme un remède contre l’angoisse du panier vide : sachez qu’il y a aussi plusieurs possibilités: ou le temps s’arrange et on commence avec des paniers un peu petits qui seront compensés par l’ abondance supposée futur et tout est normal.

Ou, la pluie continue et nous vous proposons de retarder encore un peu le début des livraisons (de 15 jours par exemple) sachant que dans tous les cas nous pouvons envisager de rallonger la saison car il est encore temps pour mettre en place des cultures de fin d’hiver…en tout cas on veut trouver une situation qui ne nous mette pas dans un trop grand inconfort vis-à-vis de vous par ce que c’est beaucoup de travail mais on le vit bien par ce qu’on se sent porté par votre satisfaction, on ne veux pas perdre ça à cause de paniers trop « miteux ». On ne peut préjuger de rien et peut être que tout va s’arranger mais, voilà on comprendrait aussi que vous préféreriez ne pas vous engager cette année ou réduire votre part (passer à un demi panier) . Enfin sachez  ue nous trouverons toujours un moyen de compenser des paniers peu remplis mais que ça peut prendre du temps…

Tous ces aléas nous incitent vraiment à penser à des diversifications rapides car vraiment, produire des légumes sainement dans l’idée d’en vivre et d’en nourrir les gens nous semble certains jours bien utopique…

Economiquement on sait pas trop ce que ça va donner mais on pense vraiment commencer à élever des bandes de poulets bientôt pour payer les charges des légumes qui ne pousseraient pas…

Dans un autre registre : les poulettes sont arrivées à la ferme la semaine dernière. Elles s’acclimatent bien à leur nouveau lieu et commencent doucement à pondre…elles ont 5 mois et demi. Voilà on en est encore à la phase qui consiste à leur apprendre à aller dormir au poulailler à pondre au bon endroit…déjà elles ne se sauvent pas hors de l’enclos ce qui était notre principale crainte. Elles sont bien mais en un tout petit peu moins bonne santé que je ne l’espérais. Rien d’alarmant mais encore une fois, la pluie et l’humidité n’ont pas été propices à la santé des volailles élevées en plein air. Une petite cure à base de vinaigre de cidre dilué dans l’eau de boisson et des infusions de romarin sont censés faire merveille !

Surtout : ne jetez plus vos boites d’œufs en carton !

Enfin, je profite de la chance d’être lue par un grand nombre de personne : si vous entendez parler d’un bon fourgon d’occasion dites le nous. Le notre est en fin de course il assurera encore les premières livraisons si nous n’avons rien trouvé d’ici la mais il perd beaucoup de gasoil et les rafistolages ne suffiront pas : il ne passera plus le CT.

Voilà pour l’essentiel, je suis désolée d’évoquer surtout les aspects les moins positifs, j’aurais aimé vous énumérer les nom et les caractéristiques de la vingtaine de tomates de forme et de couleurs différentes que vous mangerez bientôt dans vos salades, vous parler du concombre arménien que nous essayons cette année ou des haricots violets mais verts…mais bon…la nounou fait le pont et l’herbe pousse…

Quelles que soient les modifications éventuelles de la durée du contrat nous espérons vous voir nombreux à la ferme Dimanche 26 Mai, nous pourrons alors de manière plus parlante vous montrer les merveilles accomplies par les vers de terre, vous faire voir comment la féverolle apporte « gratuitement » de l’azote aux cultures et combien la terre grouille de la vie qui tôt ou tard nourrira nos légumes et nos familles !

A bientôt !

Marion et Patrice.

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Les nouvelles de cette fin d’année : petits travaux et pause le 5 décembre

Chers Amapien(ne)s,

Comme cela avait déjà été le cas l’année dernière, et en vertu de nos nouveaux acquis sociaux( !) il est entendu qu’une fois par an nous « doublons « une livraison et faisons l’impasse la semaine suivante…le grand mercredi est arrivé, désolé de vous prévenir tard mais donc ce Mercredi nous vous porterons un « gros » panier qui vaudra pour celui de la semaine suivante ( le 5 Décembre). En effet, la veille de ce 5 Décembre est un grand jour pour vos producteurs…ils partent assister à Auch à la première rencontre Nationale du « maraichage sur sol vivant », nous allons y rencontrer tous les collègues,  et acteurs de l’ agriculteurs intéressés par les pratiques que nous développons sur la ferme depuis plus d’un an (sol toujours couvert, jamais travaillé).

Nous ne reviendrons que le mercredi matin à la ferme donc si nous n’avons pas de récolte à faire ce sera le luxe et nous pourrons savourer, digérer,  les riches échanges que nous aurons eu la veille.

Je rappellerai  l’info sur le tableau ce mercredi…mais vous pouvez d’ores et déjà noter sur voter agenda  qu’il n’ y aura pas de panier à récupérer mercredi 5 Décembre.

Je profite sinon de ce mail pour faire passer quelques infos que je ne développerai pas plus pour le moment .

Nous  avons trouvé à vendre notre farine au boulanger de Saint Julia qui fait désormais son pain avec. Ça nous arrange bien car nous n’avions pas trop prévu de débouché pour elle…il se trouve que ce même boulanger, fort sympathique au demeurant, serait prêt à faire du pain pour l’Amap (avec notre farine donc).  Il livre déjà la petite Amap  que nous avons montée ici. Seriez vous intéressés pour des commandes régulières de pain  ( T80 boule de 500g ou 1 kg 4.4euros /kg)? Si oui, tenez nous au courant. Si vous étiez plusieurs et suffisamment nombreux il faudrait trouver une organisation très pratique qui soit simple et autogérée…car nous porterions le pain de Pablo mais pas le boulanger et nous voudrions juste vraiment éviter les difficultés de gestion des sous, des commandes,  on est vraiment pas doués pour ça…

Sinon, jusqu’ alors nous écoulions nos courges au compte goutte, les réservant pour la fin de l’ année quand les paniers sont souvent petits…il va nous falloir changer de stratégie : nous avons de gros soucis de conservation, bcp pourrissent nous ne savons pas pourquoi. Du coup préparez vous à manger de la courges nous allons vous en porter plus régulièrement et espérons qu’il en restera quand même pour plus tard…si vous les stockez chez vous, surveillez les bien, si elles commencent à se piquer ,hop à la soupe !

Enfin : Nous sommes assez débordés, j’ ai eu des soucis de dos qui s’arrangent un peu, Patrice a un torticolis qui traine, Louise ne dors pas la nuit depuis 2 mois, les brebis ont décidé de faire leurs petits maintenant et nous sommes bien « à la bourre ». Si  certains d’entre vous ont un peu de temps et envie de venir nous aider, c’est possible : plusieurs chantiers pour tous les goûts et tous les dos :

Il y a de l’ ail à « décaileuter »…demandez à Claire ou Florence , elles connaissent…ça se passe au chaud s’il fait froid…et assis tranquillement (c’est pour préparer la semence de l’année prochaine .

Il y a sinon en perspective un grand chantier d’arrachage de carottes car nous voulons les conserver dans le sable cette année ( et pas en terre comme d’habitude…)

Pour les plus vaillants : il nous faut aussi « dé-fumer » la bergerie car comme les agneaux sont tout petits il faut remettre une litière propre pour éviter les maladies…les coquines nous ont prises au dépourvu…c’est un chantier d’une journée assez pénible car le fumier est tassé…mais même une aide d’une heure ou 2 ça soulage déjà !

Et tant d’autres choses…

Enfin bon on sait bien que le moment n’est pas propice pour les coups de main…mais bon, une journée au grand air ça fait du bien…

Bon je m’arrêtes là , la journée n’ est pas finie.

Merci encore à tous et à Mercredi !

Marion et Patrice

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Les nouvelles de ce début octobre

Bonjour à tous,

Quelques petites informations  éparpillées :
–    Comme vous le savez, l’ amap a encore fait preuve d’un grand soutien pour la récolte des pommes de terres, vous avez été plusieurs à participer et la récolte est bonne…enfin, nous espérons qu’elle va le rester ;  en effet, lors de la dernière livraison nous nous sommes aperçus que plusieurs tubercules pourrissaient dans les palox. Jean Nicolas rencontre le même souci, les pommes de terre blessées par l’outil lors de la récolte, au lieu de cicatriser comme c’est normalement  le cas s’altèrent et menacent du coup le reste de la récolte…Il nous faut donc de manière urgente re-trier les pdt, écarter toutes celles qui présentent des blessures et en profiter pour peser la récolte afin d’avoir une idée plus précise de la quantité récoltée pour pouvoir mieux estimer le poids de pomme de terre disponible pour chaque famille et la part marché. Nous nous acquitterons tant bien que mal de cette tache mais elle est assez lourde et surtout urgente car nous voulons vraiment éviter de perdre la récolte.
Si certains souhaitent et ont la disponibilité pour nous aider ce serait super ! on va s’y attaquer très vite dès que possible sauf le vendredi et le mercredi où la récolte nous occupe toute la journée.
–    La chantier aura lieu dans la cave des parents de Patrice qui habitent juste à coté de la ferme.
N’hésitez pas à nous contacter si vous avez une disponibilité même une heure ou deux…( 2 heures de travail à 4 c’est une grosse journée tout seul !
Comme chantier imminent on a aussi la récolte des courges (elle s’annonce fructueuse…donc pesante !) on attend que le sol sèche et que la lune soit favorable (meilleure conservation) on vous tiendra au courant (pour ce chantier on a grand besoin d’un greffier qui compterait les courges de chaque variété et nous aiderait à répartir la récolte entre amap et marché…ce n’est donc pas nécessairement physique)

Propositions de produits (accès privé à l’article)

Enfin, comme je l’ ai évoqué, nous envisageons sérieusement de lancer pour l’année qui vient un petit élevage de poules pondeuses. Celui-ci serait dimensionné aux besoins de l’ amap. Il nous faudrait donc avoir une idée approximative du nombre de personnes potentiellement partantes pour des livraisons hebdomadaires d’œufs.

J’aimerais trouver le temps de vous parler du jardin mais on attendra la neige !
Merci à tous et à Mercredi !
Marion et Patrice

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Nouvelles de la ferme

Cheres amapiennes, chers amapiens,

Voici un bref message de vos producteurs ; cela fait un moment que nous souhaitons vous écrire afin de faire un petit point sur l’été mais il est bien rare de trouver un instant de tranquillité pour s’asseoir devant l’ordinateur et rassembler ses esprits…Merci la canicule !

Mon remplacement a  pris fin au 15 aout, nous voila à nouveau seuls avec le jardin. L’aide de nos salariés a été précieuse et l’essentiel de la saison est en place…reste à implanter les navets et  à éclaircir les radis et à repiquer toutes les verdures de l’ automne : épinards, mâche, roquette, coriandre, salades qui lèvent en pépinière malgré les chaleurs.

Les carottes sont désherbées et protégées des mouches, nous espérons seulement qu’un premier vol n’aura pas fait trop de dégâts.(les mouches de la carottes s’abattent sur les cultures quand les conditions leur sont favorables, pondent, ce sont leurs larves qui abîment les racines en creusant des galeries à l’intérieur. Le voile anti-insecte, moustiquaire géante  les protège mais nous n’avons pu le mettre en place que récemment afin de ne pas gêner le désherbage et l’ éclaircie indispensable à la récolte de jolies carottes .( plusieurs jours de travail).

Les poireaux sont en place depuis un moment et ont bien repris, nous avons aperçu les premiers dégâts de le teigne , lépidoptère qui, à l’instar de la mouche pond sur le feuillage laissant à sa larve le soin d’aller se régaler du fut. Nous avons effectué un traitement au bacille de Thuringe , une bactérie auxiliaire très utilisée en bio qui empoisonne la larve lorsque celle-ci se nourrit du feuillage. Ce produit ne gêne en rien les autres insectes, n’est pas rémanent et aucun phénomène de résistance n’a encore été observé…un deuxième traitement sera effectué d’ici une semaine pour être sûrs que les dégâts seront le plus limités possible.

Les pommes de terre vont bien. Nous avons eu des frayeurs car la variété Allians (la même que l’année dernière ) a encore fait des  sienne : manques à la levée, retard de croissance…alors que le producteur nous avait assuré que ces problèmes que nous avions déjà rencontrés l’ année dernière n’étaient plus d’actualité pour cette variété. J’ai entamé des démarches auprès de notre fournisseur de plants mais entre temps le retard à la levée s’est comblé et les manques devraient être compensés par une meilleure productivité des plants qui ont du coup plus d’espace…par ailleurs afin de ne pas mettre tous nos œufs dans le même panier nous avions acheté 4 variétés de plants, 2 à chair ferme (dont allians)et 2 autres tendres .

La récolte devrait avoir lieu d’ici 15 jours 3 semaines, si certains d’entre vous  sont motivés ce serait super car c’est un travail long qu’il est toujours plus agréable de partager !

En ce qui concerne les cultures d’été, les tomates de dehors arrivent, ce ne sera pas le raz de marée habituel car comme nous vous l’avions expliqué nous avons essayé de mieux répartir la production sur la saison. Aussi vous ne devriez pas crouler sous la tomate mais continuer à en trouver 2 /3 kg chaque semaine dans les paniers.

Les concombres et courgettes ont plutôt bien donné, nous avons aussi échelonné les plantations mais la dernière n’est pas très en forme donc nous nous acheminons vers une diminution de la quantité de ces légumes dans les paniers.  Bientôt les courges, a priori bien réussies devraient prendre la relève.

Nous avons eu une jolie récolte d’échalotes…mais malheureusement cette année n’est pas l’année de l’oignon…le doux a été raté, vous en avez eu très peu et celui de conservation est sous les herbes…nous n’ avions pas souhaité racheter de bulbilles (faciles à cultiver mais de mauvaise conservation( sur 2 tonnes récoltées l’ année dernière nous en avons jeté la moitié…c’est rageant ! en plus les semences proviennent toutes du Luxembourg …on aurait aimé trouver plus local. Nous sommes donc partis de la graine mais c’est difficile car cette culture est tres concurrencée par l’herbe….on a été débordés. Donc il manquera des oignons dans les paniers cet  automne/hiver. Si cela vous intéresse, nos voisins du GAEC lait co Pain en produisent en grande quantité pour fournir les cantines bio. Les inconditionnels de cet indispensable légume  pourront  donc  certainement s’en procurer par ce biais.

Je ne m’étendrai  pas sur le sujet qui suit mais nous vous avions parlé de nos nouvelles expériences de non -travail du sol, aussi appelé jardinage sur sol vivant,  agriculture de conservation …eh bien nous sommes globalement très confiants sur les bienfaits de ces techniques qui sont encore loin d’avoir livré tous leurs secrets. Vous trouverez dans un prochain message un lien vers un petit dessin animé qui  les illustre bien.

Le lien : « fatou et yéya cultiver sans labourer »

La vidéo :


Cultiver sans labourer – Fatou et Yeya par renaudchabrier

Voila pour l’essentiel, il y aurait encore beaucoup à  dire mais cela viendra peut être dans un prochain mail…

P.S : Nous ne sommes pas parvenus  à organiser des chantiers cette année, c’est que, grâce à notre main d’œuvre abondante nous nous en sommes sortis comme ça…maintenant que nous ne sommes plus que deux avec nos petits marmots votre aide pourrait s’avérer précieuse. Bien sur ça tombe mal, les vacances  scolaires touchant à leur fin ce ne sera pas forcément dans les meilleurs créneaux mais je lance quand même un appel pour  un chantier ramassage de pommes de terre le week-end du 8/9 Septembre.  Le chantier aurait lieu aux Cammazes, chez Jean Nicolas Eveillard  avec qui nous avons fait équipe pour cette culture. La récolte des pommes de terre est un travail assez fatigant mais convivial ; les enfants sont les bienvenus et on chacun peut adopter le rythme qui lui va. A la date que je vous propose, les pdt seront prêtes, il faudra juste que le temps soit avec nous, sinon le chantier sera reporté. ..

Par ailleurs nous proposons un petit chantier désherbage de poireaux sur le rang…nous espérons effectuer ce travail  le week-end qui vient, c’est un petit chantier pas très difficile si ça tente certains d’entre vous …

Et puis, tant que j’y pense…On aura bientôt de la farine à vendre. A priori T80. Nous avons fait une belle récolte de blé (5 variétés en mélange) nous allons le faire trier et moudre par nos collègues du GAEC lait co pain qui sont équipés d’un trieur et d’un moulin. Est-ce que certains d’entre vous seraient intéressés par des commandes régulières de farine ?  si oui n’hésitez pas à nous en parler, il faudrait trouver la  bonne formule  mais ça pourrait prendre la forme de commandes  mensuelles ou d’ engagement pour x kg /mois….on ne sait pas encore le prix (ça va dépendre de celui de la mouture et du triage (pour ne pas mettre d’engrais, nous associons le blé à du pois fourrager qui fixe l’ azote de l’air et le partage avec les voisins…)ni s’il est aussi possible d’obtenir une mouture plus fine.Nous vous tiendrons au courant !

A  très bientôt ,  Marion et Patrice

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