Communiqué du réseau AMAP midi-pyrénées

Communiqué
Toulouse, le 13 juin 2013

Quelle année difficile pour nos producteurs et éleveurs…

Même si le soleil nous a fait ces jours-ci l’honneur de sa présence, la saison aura été très dure : manque de luminosité, températures basses avec des écarts importants, gros  épisodes de pluie, orages de grêle… Chez certains paysans il y a eu des petites gelées fin mai, d’autres ont subi des inondations.

Tout cela a perturbé les travaux de plein champ et, pour les moins chanceux, a même provoqué la perte intégrale des cultures en cours. Les limaces en surnombre ont ravagé les jeunes plantules, l’excès d’humidité a favorisé les maladies fongiques… Certains ont du racheter des graines et ressemer des courges en urgence, d’autres ont replanté des pommes de terre et des oignons (quand ils ont pu trouver des semences, devenues denrées rares à cette époque), d’autres encore ont pris un retard énorme sur les plantations des légumes d’été.

Il est bien évident que cette situation aura un impact sur le contenu des paniers puisqu’il va falloir composer avec un retard de maturation et un manque de certains fruits et légumes.

Chez les éleveurs c’est l’impossibilité d’entrer dans les champs qui pose problème. Les animaux pataugent dans la gadoue et les foins ne peuvent pas être faits ou trop tard, et ressembleront plus à de la paille qu’à du foin. A terme il y aura des conséquences.

Les Amap, grâce au soutien des mangeurs, doivent permettre à un paysan de sortir des contraintes du marché et l’aider à pérenniser son activité. Les paysans n’ont pas à assumer seuls les conséquences des aléas climatiques et la solidarité doit jouer à plein. Cette année en particulier, les mangeurs vont devoir accepter l’impact de ces difficultés sur les paniers et soutenir leur paysan en ne lui reprochant ni le retard, ni l’absence de certains fruits et légumes.  Même quand ils n’y sont pour rien, la perte d’une culture et leur travail anéanti
est bien souvent vécu par les paysans comme un échec. Les conditions de travail sont difficiles physiquement et le moral aussi en prend un coup … Le soutien et la compréhension des mangeurs sont donc très importants pour eux à ce moment là ! Cette période difficile pour tous, l’est encore plus particulièrement pour les paysans récemment installés et dont l’activité n’est pas encore stabilisée.

Merci donc à chacun de ne pas perdre de vue la base même des amap et
d’assumer pleinement son engagement solidaire.

Le Conseil d’Administration

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